COMMUNIQUE DE PRESSE

Hier, la Confédération paysanne de l'Aude a manifesté sa colère lors d'une conférence de presse à Carcassonne. 10 vaches, 25 chèvres, 50 moutons, 72 ruches. Voilà les seuils que devront atteindre les éleveurs pour bénéficier de certaines aides de la PAC*. Pour lutter contre ces planchers, un recours a été déposé devant le Conseil d'état. C'est tout d'abord un vice de forme pour ces éleveurs de l'Aude. Des circulaires auraient décidé ces planchers sans avoir, au préalable, d'arrêté. C'est ensuite le fond qui est pointé du doigt. Pour Michel David, ces planchers, «c'est de la discrimination». Dans l'Aude, un élevage sur 4 posséderait moins de 10 vaches et verrait donc ses aides diminuer. Selon la Confédération, 80 % des aides iraient à seulement 20 % des agriculteurs en Europe, notamment en France. Pour Robert Curbières, vigneron bio à Ventenac-Carbadès, «la situation est urgente. Il y a une injustice flagrante dans la répartition des aides». Et si la Confédération paysanne obtient gain de cause, elle s'attaquera ensuite à la baisse de l'aide au maintien de l'agriculture bio et aux nouvelles règles de calcul de surfaces éligibles.