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ALIMENTATION
15.05.2019

Fruits et Légumes : Protéger les producteurs et productrices avec des prix minimum d’entrée sur le marché national !

Communiqué de presse
Limoux, le 15 mai 2019

Fruits et Légumes :


Protéger les producteurs et productrices avec


des prix minimum d'entrée sur le marché national

 

Largement oublié des politiques agricoles et abandonné au « libre marché », le secteur des fruits et légumes s'effondre.

En France, 1/3 des surfaces a disparu en 25 ans, 29% des fermes fruitières ont disparu en 6 ans et la moitié des fruits et légumes consommés sont désormais importés. Pour l'essentiel, ces importations, conventionnelles ou biologiques, proviennent du Marché Unique Européen (Espagne, Italie, Allemagne...), où des règlementations et pratiques sociales au rabais (niveau des salaires, droits sociaux) confèrent à ces fruits et légumes un avantage artificiel sur le marché français.

Répéter ce constat ne suffit pas pour sortir de cette situation. C'est pourquoi, la Confédération paysanne se mobilise pour obtenir l'instauration de Prix Minimum d'Entrée sur le marché
français, applicables à l'ensemble des fruits et légumes importés. Pour chaque espèce ne seraient admis sur le marché intérieur que les lots dont le prix serait égal ou supérieur au
coût de production moyen de cette espèce, dans les conditions sociales et salariales françaises. Nul besoin de rétablir des frontières physiques pour mettre en place ce mécanisme, un contrôle sur documents des activités d'importation suffirait.

Ce mécanisme de protection du revenu des paysan-ne-s répond à trois objectifs complémentaires :

  • enrayer l'effondrement du secteur en neutralisant les distorsions deconcurrence et amorcer la relocalisation en France des fruits et légumes dont la population abesoin,
  • donnerdesmarges de manœuvre économiques aux paysan-ne-s pour sortir despesticides ets'adapter au dérèglement climatique,
  • contribuer à une harmonisation sociale par le haut en Europe, pour que les ouvrier-es agricoles et les paysan-ne-s des pays exportateurs bénéficientd'une meilleurerémunération de leur travail.

La Confédération paysanne demande instamment au gouvernement de mettre en place cet outil de régulation. Elle invite aussi les candidat-e-s aux élections européennes à regarder en face les conséquences du libre-échange en Europe et à œuvrer au niveau communautaire pour sortir l'agriculture de la spirale de la compétition et de l'harmonisation par le bas.


Contacts :
Manuel Aze, commission fruits et légumes : 06 87 32 77 63
Caroline Nugues, Chargée de communication : 06 95 29 80 78
Lozat Olivier, animation, communication Occitanie : 06 31 34 84 59


Crédits photos : Unclesam-Fotolia
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