Nos sénateurs, grands protecteurs …de l’agrochimie
Les néonicotinoïdes, de plus en plus souvent remis en cause, sont des insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes. Parmi les substances actives suivantes, thiaméthoxam, imidaclopride, thiaclopride, dinotéfuran, acétamipride, et clothianidine, certaines sont jusqu'à 10.000 fois plus toxiques que le DDT.
L'impact est considérable sur les abeilles et les autres pollinisateurs sauvages, mais aussi sur la santé humaine (développement cérébral).
Ces pesticides sont utilisés massivement dans le traitement des semences industrielles et des cultures.
Parallèlement le cheptel apicole enregistre des pertes considérables. Des propos même de Monsieur Courteau : la production de miel est passée de 25000 t à 10000 tonnes en 10ans. Étonnant donc de l'entendre se déclarer défenseur de l'apiculture et de l'environnement, et de voter contre cette résolution. Notre sénateur tient un discours devant les citoyens, et agit à l'inverse au Sénat. Se sentant dans une contradiction manifeste, il se croit obligé de justifier son vote en nous expliquant qu'il faut attendre une loi européenne qui réglera l'ensemble des problèmes de pesticides. Une fois de plus les parlementaires se soumettent au gouvernement, et dans ce cas de figure dénient la souveraineté nationale en matière de sécurité sanitaire.
Dans la même semaine nous avons un ministre de l'agriculture qui clame son engagement pour l'agro-écologie et nous annonce un nouveau plan de réduction des pesticides alors que l'ensemble des sénateurs socialistes qui votent contre la résolution en question.
A qui profite cette dangereuse duplicité ?
Qu'en est-il du principe de précaution inscrit dans la constitution française en 2005 ? Visiblement pour 80% de nos sénateurs, la première des précautions est de ne pas remettre en cause l'agriculture industrielle. Outre la destruction de l'environnement, elle a à son actif la disparition de 25% des fermes en 10ans.
Tel sur le Titanic, on peut continuer à danser dans les salons