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VITICULTURE
08.08.2014

La vigne et le pastoralisme pour lutter contre les incendies

À la suite de l'important incendie qui a ravagé un peu plus de 400 ha sur la seule commune de Peyriac-de-Mer mercredi 30 juillet dernier, la Confédération paysanne a évoqué la mise en place de mesures simples, mais pleines de bon sens, dans le cadre de la mise en place de MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques et alternative aux pesticides) prévues par la PAC* et cofinancée par l'Europe et les Régions.

Publié le 08/08/2014 à 03:50 dans la Dépêche du Midi
Narbonne (11) - Prévention


Michel David et Philippe Quintilla souhaitent la mise en place de mesures préventives pour lutter contre les incendies et la pollution. /Photo DDM, J.-M.G.

À la suite de l'important incendie qui a ravagé un peu plus de 400 ha sur la seule commune de Peyriac-de-Mer mercredi 30 juillet dernier, la Confédération paysanne, par la voix de Philippe Quintilla (viticulteur à Lézignan-Corbières et membre de la Confédération paysanne), et Michel David (également membre du même syndicat agricole et éleveur à Fourtou) ont évoqué la mise en place de mesures simples, mais pleines de bon sens, dans le cadre de la mise en place de la MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques et alternative aux pesticides) prévues par la PAC* et cofinancée par l'Europe et les Régions.

La première part d'un constat, comme l'expliquait Philippe Quintilla : «Chaque fois qu'on arrache une vigne pour y laisser prospérer, à la place, des broussailles, on fait le choix de se priver d'un coupe-feu naturel et très efficace, sans compter le volet économique et social. Si l'on veut, à terme, arriver à prendre le risque d'avoir des incendies monstrueux comme on a pu en voir il y a quelques années au Perthus, on est sur la bonne voie.

Deuxièmement, il faudrait encourager la mise en place de bergers au niveau des communes ou même de l'agglo, pour réaliser l'entretien des sous-bois et des broussailles. On me dit que ça coûte cher, mais je ne suis pas sûr que si on mettait en balance le coût de X Canadairs, X pompiers et les dégâts sur l'environnement, sans compter les assurances, les autoroutes coupées pendant des heures, à la sortie, ça peut se calculer.

Enfin on souhaite aussi qu'il y ait un encouragement aux petites structures qui sont respectueuses de l'environnement, car on fixe des planchers pour exclure les petites exploitations des systèmes d'aide, et on sait qu'il y a dans l'Aude des céréaliers qui touchent, 200 000 à 300 000 €, malgré l'utilisation de pesticides qu'ils font. M. Courteau se bat contre la pollution en Méditerranée, voilà un terrain de lutte concret». Michel David rappelait qu'un jeune berger pourrait prochainement être installé sur la commune de Peyriac-de-Mer tout en rajoutant pour faire écho aux propos de son collègue : «J'espère qu'on sera entendu par la Région».
La Dépêche du Midi

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